Chirurgie du glaucome

Le glaucome est une maladie oculaire qui apparaît lorsque la pression intraoculaire s’élève de manière anormale en raison d’un défaut d’évacuation de l’humeur aqueuse. Cette pression excessive endommage progressivement le nerf optique, entraînant une perte de vision irréversible si elle n’est pas prise en charge.

On distingue principalement deux formes. Le glaucome à angle ouvert est la plus fréquente et évolue de façon silencieuse, provoquant une réduction progressive du champ visuel périphérique sans symptôme marqué au début. Le glaucome à angle fermé, plus rare, survient brutalement et s’accompagne de manifestations aiguës telles que des douleurs oculaires, une vision brouillée ou encore des céphalées intenses ; il s’agit alors d’une urgence nécessitant une intervention immédiate.

Un dépistage ophtalmologique régulier et précoce reste la meilleure prévention, car il permet d’identifier la maladie avant l’apparition de lésions irréversibles du nerf optique.

On a recours à la chirurgie lorsque :

• Les traitements par collyres ne suffisent pas ;
• Le patient ne tolère pas les médicaments ou ne suit pas le traitement ;
• La maladie progresse rapidement.

L’objectif est de stabiliser la pression intraoculaire et de préserver le champ visuel existant.

Le choix de la chirurgie du glaucome repose sur le type de pathologie et son évolution, avec des techniques adaptées aux besoins de chaque patient. Au Pôle Ophtalmologique, deux méthodes sont proposées : 

• La trabéculectomie : Technique chirurgicale plus conventionnelle, la trabéculectomie vise à réduire la pression intraoculaire en créant un canal d’évacuation de l’humeur aqueuse sous la conjonctive.
• Les dispositifs MIGS (Minimal Invasive Glaucoma Surgery) : Méthode innovante, les MIGS sont des micro-implants positionnés dans l’angle irido-cornéen. Ils sont utilisés pour traiter les glaucomes à angle ouvert de manière minimalement invasive.

Ces interventions sont programmées en ambulatoire, sous anesthésie locale, et durent entre 30 minutes et une heure. Le retour à domicile est prévu le jour même.

À la suite d’une chirurgie du glaucome, une surveillance ophtalmologique rapprochée est indispensable pour garantir les meilleurs résultats. Les premières semaines sont particulièrement importantes : le patient doit appliquer régulièrement les collyres prescrits, protéger l’œil contre tout traumatisme ou frottement, et éviter aussi bien les efforts physiques intenses que les baignades ou l’exposition directe au soleil. Il est fréquent de ressentir une légère gêne ou de constater une vision momentanément altérée ; ces symptômes sont généralement transitoires et disparaissent sans conséquence.

La convalescence passée, la pression intraoculaire est stabilisée durablement, le champ visuel est préservé et, dans de nombreux cas, le recours quotidien aux collyres est grandement réduit. Toutefois, le glaucome étant une affection évolutive, une surveillance à vie reste nécessaire. Des bilans réguliers permettent de contrôler l’efficacité du traitement et d’adapter la prise en charge si besoin.